J'ai fait quelques recherches et il m'apparait interessant de vous recopier ici un message tiré d'un autre forum, qui à également tiré ce message d'un autre forum.
Ca m'a paru intéressant pour la Corne a boire
Voici ce qu'Hengist a posté sur les cornes à
boire sur le forum le château :
"A propos de l’usage de la
corne à
boire, voici ma modeste contribution issue de quelques bouquins glanés dans ma bibliothèque..
Notons de suite que mes références sont surtout l’Angleterre
anglo-saxonne jusqu’au XI° et que je ne puis dire grand-chose sur le
continent…
L’archéologie, les textes et l’iconographie attestent de l’usage de la
corne à
boire dans l’Angleterre anglo-saxonne médiévale et en Germanie ancienne.
Les cornes à
boire sont utilisées par les peuples germaniques depuis au moins l’époque romaine. César mentionne l’usage de cornes d’auroch.
Plusieurs exemplaires de cornes à
boire ont été trouvés en Scandinavie. Ainsi, les deux cornes (car ces objets
sont souvent retrouvés par paire) d’Istelga n°1 (Soderby Karl, comté
d’Uppland, Suède), datées de la fin du V° siècle. Il existe aussi des
cornes en or datées de l’époque des migrations.
En Angleterre pour l’archéologie, il y a par exemple les cornes
retrouvées dans la tombe du roi Redwall (VII° siècle) à Sutton Hoo…
Les cornes retrouvées sont très décorées (bandes de bronze soudées aux extrémités, bandes en argent plaqué, etc).
Les textes anglo-saxons et britonniques attestent de l’usage de cornes à
boirelors des banquets.Par exemple dans le Gorchan de Tudfwlch, il est écrit
« Et pour moi une année de deuil pour les hommes de Catraeth qui m’ont
elevé/nourri, pour leurs lames d’acier et pour l’hydromel bu dans leurs
cornes ».
Enfin pour l’iconographie , il y a la broderie de Bayeux qui montre dans une scène de vie saxonne l’usage de la
corne. Par contre, la même broderie montre une scène de banquet normande où il n’y a aucune
corne….sauf une, utilisée semble-t-il pour sonner (tout autre usage donc).
Après le XI° siècle je ne sais pas. A l’heure actuelle le clan écossais
des Mac Leod possède la « Rory Mor’s Horn » dans laquelle l’héritier du
chef devait, à sa majorité, vider d’un trait le contenu (du Bordeaux) .
Le chef actuel a sacrifié à la tradition en 1965 en un eminute et 57
secondes. J’ignore de quand date cet objet.
Ce dont je doute fort par contre, c’est de l’usage de ces hideux
porte-cornes qu’on vend de nos jours et encore plus des machins qui
servent à porter les mêmes cornes à la ceinture. Il n’y a, à ma
connaissance, aucune référence archéologique pour prouver de tels
usages.
On m’opposera le traditionnel « mais alors comment faisaient-ils pour
que cela tienne ? La logique de l’usage impose de telles pratiques (le
porte
corne) ». Bref de la reconstitution « de la mort qui tue » !
D’abord il existe d’autres exemples de récipients à liquide ne tenant
pas debout et devant être quasi-vidés avant d’être posés sous la forme
de verre de l’époque romaine… Certes, mais dans ce cas, il suffit de
laisser juste une certaine quantité de liquide pour que l’équilibre se
fasse et que le verre ne verse pas… Dans le cas de la
corne,
quelque soit la quantité de liquide, ça coule sur la table si on la
repose sans « support de la mort qui tue »…. La broderie de Bayeux
apporte là aussi un élément de réponse car on y voit un convive
maintenir la
corne sur la table avec sa main.
Je me pose aussi la question de la diffusion de ces objets au sein de
la population. Etaient-ils si courants que cela ? Les cornes
retrouvées sont des objets de prestige richement décorés…N’était-il
pas réservé à certains usages où l’objet (coupe ou
corne)
contenant le breuvage offert à ses guerriers et ses hôtes par le chef
passait de mains en mains pour n’être reposé qu’une fois vide (bu
jusqu’à la lie et l’amertume dans la pure tradition du banquet
anglo-saxon…). Mais là c’est juste une hypothèse perso… "